encore trop chaud en soirée ; je préférais garder du jus...
en tout cas ce matin moins mal aux jambes dans le premier col (Glandon), où je m'arrache pour rester au contact, et revenir dans la descente (soi-disant neutralisée ; on a roulé à bloc avec Guéraud pour rejoindre le paquet
).
après remontée pépère de la Maurienne dans le paquet de tête encore bien fourni (50 gars), jusqu'au pied du Télégraphe (km 80).
revêtement impec, pente raisonnable (7% de moyenne je crois) ; je dois laisser filer 25-30 gars (normal vu les ET qu'il y a devant) mais je gère bien mon ascension, reprenant les quelques gars qui sont partis trop fort... au passage je vois Olivier, qui m'accompagne jusqu'au sommet.
redescente sur Valloire, pour l'épouvantail de la journée : le Galibier par Plan-Lachat... avec du 9-10% sur les derniers km
là encore je gère pas mal ; quelques avions revenus de l'arrière me reprennent, mais j'en reprends d'autres : ça s'équilibre.
au sommet c'est dur, mais je bascule avec encore pas mal de forces dans la longue descente vers le Lautaret. je suis absolument seul, ça sent pas bon par contre.
finalement à 25 km de Bourg-d'Oisans 3 gars reviennent : on prend de bons relais (juste assez forts pour garder un peu de jus), et arrivons rapidement au pied du "dessert" du jour, l'Alpe-d'Huez !
5h45 de course, il est 12h45 : autant dire qu'on doit frôler les 40°C en plein soleil, c'est atroce même pour moi qui aime la chaleur.
l'objectif étant 6h45 au sommet, ça me laisse 1h pour avaler les 21 virages : normalement envisageable...
les premiers km jusqu'à la Garde sont les plus raides, mais passent bien : je décroche un à un les membres du groupe, les jambes sont encore pas mal, nickel... à ce moment-là je dois me battre pour la 35-40° place.
mais à mi-pente je craque, sans vraiment pouvoir l'expliquer : pas de crampes, pas de fringale, tout simplement ras-le-bol de se faire mal comme ça depuis 6 weekends d'affilée (je pense)... bref un beau craquage mental, ressort cassé
je traîne ma misère jusqu'au sommet, où je termine 72° (à confirmer dans les jours qui viennent) en à peine moins de 7h (in-extremis). 19° de la caté, je conforte mon maillot, qui est plus que jamais accroché à mes épaules (même si en ce jour caniculaire j'aurais préféré rouler avec le blanc de Fontaine qu'avec le noir et rouge du GT
).
sinon première Marmotte bouclée (j'en suis très fier !) ; elle n'usurpe pas sa réputation que ce soit en terme de niveau (deux anciens pros sur le podium), de difficulté ou de beauté du parcours...
PS : à noter la grosse perf de D. Polveroni du GMC, qui échoue aux portes du top 10 scratch à seulement 21 ans